domingo, 4 de dezembro de 2011

Carlo Severi. Le principe de la chimère

SEVERI, CARLO. Le Principe de la Chimère: pour une anthropologie de la mémoire. Èditions Rue D'ulm/Musée du quai Branly, Paris, 2007.

Extrait du conte hassidique. « toute mémoire orale est, inévitablement, mémoire de quelqu'un . Celui qui raconte est constamment en butte aux vicissitudes, souvent tragiques, qui carácterisent toute vie humaine. Celui qui raconte une histoire (…) est mortel. Sa mémoire est destinée à se perdre dans l'oubli, l'incompréhension, l'indifférence» (SEVERI, 2007, p. 10).

Histoire hassidic, prémier interprétation: c'est seulement l'histoire, et non la prière, que persiste dans la mémoire du narrateur et que lui permetre célébrer la gloire de Dieu = interpretation liée à une école que pense la mémoire à partir de son essence narrative. Mais une autre interpretation pourrais nos attirer l'atention à la « valence performative de la prière, l'acte de célébration par la parole, et non le contenu de l'histoire, qui persisteréellement dans la tradition.C'est donc l'acte rituel, et non la forme narrative, qui rend cette histoire mémorable » (idem, p.11). Donc, il s'agit d'une histoire parfaite, qu'inclut le registre rituel dans le registre narratif et inversement, indissociablement.

Anthropologie: NOUS ET EUX. Eux comme une définition negative, ce que ces cultures ne sont pas. On les appelles « peuples sans écriture », qui, cet absance, determinarais un certain type de mémoire sociale et engendre un certain type de société (manque de documents, de souvenirs dignes de foi, d'organisation des connaissances, d'ordre dans la tradition et de la pensée). Banal. Logique binaire d'oposition que limites l'horizon.

Art africain: réprésentation d'un son, ou une présensce sonore, par la forme visuelle. Cas de l'harpe Zandé: image humaine inhérent au son. Dans l'occident, c'est la voix que s'adapte au son. Chez les Zandé, c'est l'instrument qui se trouve « accordé » à la voix: harpe symboliquement proche du corps. Une sorte d'image rituelle de la voix.



Voies empruntées par la transmission des savoirs (par lanarration ou par l'image, par l'action ou par la parole rituellement enoncée). Un chant chamanique, une danse rituelle, un masque ou un mythe d'origine sont objets complexes: « de quel type d'usage du langage témoignent-ils, de quelle mémoire sociale sont-ils porteurs? De quelle pensée? » (idem, p. 20).

l'opposition entre tradition orale et tradition écrite est fallacieuse. D'abord, parce qu'elle vois l'oral comme l'oposit de l'écrit (incapacité d'aprendre certaines traditions dites orales); deux: situations intermediaires entre les deux êxtremes, « on découvre plutôt une articulation spécifique, opérée à des fins mnémoniques, entre un certain type d'images et certaines catégories de mots de la langue » (idem, p.20): mise en place d'un usage spécifique du langage, l'énonciation rituelle (un des lieuxessentiels d'exercice des pratiques sociales de la mémoire )); troisiéme probléme: socialisation de la mémoir (culture fondée sur le geste rituel et sur l'image: « loin du statut de curiosités ethnographiques somme toute marginales, souvent interprétées comme des tentatives manquées d'inventer une écriture, ces systèmes graphiques peuvent nous aider à comprendre les modes de fonctionnement de bien des traditions qui ont choisi une voie intermédiaire entre l'oral et l'écrit » (idem, p. 21).

Invertion de la façon que les traditions iconographiques et orales ont été appréhendés. Nous recusons l'interpretation des pictographies comme une tentative manquée d'inventer une écriture. À la place, nous les considerons comme de véritables « arts de la mémoire » dans des cultures non occidentales.

Projet nouveau: anthropologie comparée des arts de la mémoire. Élargir le concept traditionnel d' « arts de la mémoire » à travers l'élaboration et le déchiffrement d'une iconographie,provoquait des nombreaux dificultées. Absance presque complet de littérature sur le théme: il y a de l'anthropologie des objets artistiques et de la psychologie sur la mémoire, mais « une anthropologie des pratiques mnémoniques dans les cultures dites « orales » » (idem, p.22), c'est plus rare.

Considérer le cas occidental non pas comme un modèle universel, mais comme l'une des formes possibles d'une ssérie idéale des techniques d'exercice de la pensée. Mais oui, il y avait déjà des travails dans cet ligne. Conséquences: faire une anthropologie comparative, et tenter de comprendre les racines du probléme posait en termes ethnographiques. Probléme: « qu'est-ce qu'une représentation iconique de la connaissance? » (idem, p. 23). probléme beaucoup travaillé entre la fin du XVIII siècle et la fin du XIXé. Produire la mémoire sans l'écriture? Image préserver un sens durable et non vague? Fictionner comme protosigne? Comment cultive-on une mémoire des images? Question de la tradition morphologique.

Emmanuel Lowy: dessin primitif comme mnémonique, déscrition pas dela réalité, mais de la conscience. Question aujourd'hui presque oublié d'une biologie des images: application de l'évolution darwiniénne aux images (les dessins évolues comme les animaux et les idées). Inf:luence sur Warburg - dinosaure épistémologique qu'est la biologie de l'ornement, on touche au point d'origine du projet atnrhopologique de la mémoire sociale, Mnémosyne. Il faut répenser l'idée que ces penseur appellé de biologique.

« le phénomène élémentaire sur lequel se fonde notre recherchen'est donc pas l'expression matérielle des systèmes graphiques dits primitifs, mais plutôt le lien mental qui s'y établit entre deux formes, l'une iconique et l'autre linguistique, de la trace mnésique » (idem,p.26). Une forme littéraire différent de la forme narrative, une urform de la mémoire qu'il appelle forme-chant, profondament liée à l'usage rituel du langage.

Autre conclusion: les arts non occidentaux de la mémoire se fondenx sur au moins deux critères psychologiques d'ordre général: a) une grande probabilité d'être remarqué des représentations graphiques contre-intuitives, considerés comme imagines agentes qui nous viennent de culture lointaines: image mémorable est souvent une chimère; b) organisation (nécessaire et constitutive) des images mémorables en séquences ordonnées. Reflet des images mentales dansla mémoire sur des artefacts mentaux. Mais c'est sont desimages rituels, cérémonie. « cela signifie que ces traditions (en Amérique comme en Océanie et ailleurs) propagent et conservent des représentations contre-intuitives en les insérant dans des situations de communications contre-intuitives » (idem, p.27).

Statut de l'énonciateur:l'image occupe le lieu publicament reconnu d'un moi-mémoire. Ce livre originairement consacré aux arts non occidentaux de la mémoire est devenu aussi un livre sur l'énonciation rituelle et sur l'usage iconique du langage. Question de la mémoire iconique: « une mémoire qui, sans pouvoir représenterles sons de la langue, construit autour de la représentation mentale une série de conditions de son énonciation et préserve ainsi, par ses moyens propres, les traces inscrites dans la tradition par l'expérience du rituel » (idem, p. 28)

Arts de la mémoire: « ensenble de pratiques qui constituent l'inférence, et en même temps le schéma persistant suivant lequel s'oriente l'évocation, et donc le type d'imagination qui la caractérise » (idem, p. 28). Freud: certain travail de l'oubli est au coeur de toute trace mnésique. Indissociabilité entre mnésique et oubli: au sein du conflit social, de l'affrontement ethnique et culturel. Mémoire d'une société n'est jamais une, mais pluriel et souvent antagonistes. Sociétés traditionnelles dans ce sens ne sont pas différents des autres.

Le schéma qu'en result fournit le « vocabulaire indispensable pour déchiffrer la mémoire des conflit d'aujourd'hui » (idem, p. 29).



CHAPITRE 1. WARBURG ANTHROPOLOGUE, OU LE DÉCHIFREMENT D'UNE UTOPIE – DE LA BIOLOGIE DES IMAGES À L'ANTHROPOLOGIE DE LA MÉMOIRE

Traditions orales des peuples qui n'ont pas d'écriture sont aussi iconographiques.Circunstances dont le rôle de l'image est constitutif du processur de transmission des connaissances. Pas d'oposition entre l'oral et l'écrit. « la parole et l'image articulées ensemble en une technique de la mémoire, notamment dans le contexte de l'énonciation rituelle, constituent l'alternative qui a prévalu, dans bien des sociétés, sur l'exercise de l'écriture » (idem, p. 33). Relations entre language et iconographie. Dificultée d'analyser le domaine des pratiques et techniques liées à lamémorisation. Anthropologue de la mémoire un utilisent des images pourrais renouver ce champ. Rapport image-mémoire; tradition iconographique.

Warburg: analyse de l'esprit humain fondée sur l'étude de la mémoire sociale. Il pourrais nous aider à penser le projet d'anthropologie des pratiques de mémorisation liées à l'image.

Warburg: Symboles visuels et chimères

Sismographe: intéresse de Warburg: Différence culturelle et ligne de partage entre les cultures, dans l'espace et dans le temps, l'expression ritualisé des expressions, la relation entre la naissance des iconogaphies et l'action rituelle,la constitution par l'image d'unmémoire sociale.

Anthropologique dans deux sens: a) Plus connue:restituer aux traditions iconographiquestoute leur complexité historique et culturelle: d'un côte, « il inaugure un travail d'analyse du sens dont les oeuvre d'art sont porteuses. D'autre part, cette étude du sens des iconographies est chez lui inséparable de la mise en contexte de l'image en tant que véhicule de représentations sociales » (idem, p. 35). Oeuvres comme éléments parmi d'autres de répresentations qui traversent la société tout entière: nouvellles voies pour comprendre les contextes de circulation des iconographies b) beaucoup moins connue que ses oeuvres sur la renaissance, il avait aussi l'intention de fonder une « psychologie générale de l'expression humaine », dont la clé était l'analyse des images: « warburg cherche à identifier les opérations mentales, notamment relatives à la mémoire, que la représentation par l'image implique » (idem, p. 37)

Impacte de l'idée d'« empathie visuelle » de Vischer sur Warburg: pourquoi certaines représentations visuelles sont-elles plus intenses que d'autres ? Il faut regarder le mode de fonctionnement du regard et comprendre « la structure de notre imagination ». Regarde pas comme qqch passif, mais que projete un image de soi; activité de projection constante et inconscient: conséquence que connotations mentales, absantesde l'image extérieure, peuvent devenir parties essentielles de cette totalité inextricable qu'est l'expérience visuelle (Cf. Vischer).

Warburg as réflechit sur ça: l'intensité des images est plus fort que le simple plaisir esthétique → phénomenes psychologiques d'ordre général, et as seulement à l'histoire de l'art européen.

Chez les Hopi, il demange une illustration de son histoire, que est faite à la fois « imaginaire » et entièrement réaliste (mettre en question le débat entre les origines « réaliste »de l'art et les origines « abstraites et décorative »). Franz Boas: deux façon de représenter l'espace: comme l'objet apparaît au oeil ou comme il appraît au esprit. « Comme Vischer l'avait pressenti, Warburg découvrait alors que la représentation mentale liée à une trace matérielle inscrite sur un support (un dessin) peut excéder ce que l'image donne à voir » (idem, p.41).

Hopi, pour représenter les êtres surnaturels dans la poterie, utilisent un schéma iconographique qui associe, comme la Chimmère des Grecs, l'image d'éléments différents dans un seul corps. Serpent-Foudre des enfants Hopi était compris comme un compromis entre image et signe. Comment rendre compte de l'intensité de ces images bâties? Comment décrire le processus qui en fait des représentations mémorables? Quel est le sens de cette articulation entre les éléments hétérogènes qui les caractérisent? (Cf. SEVERI, p. 43).

Deux pas: racines intelectuelles de Warburg et l'utopie de son anthropologie. Chimére: « l'association en une seule image de traits hétérogènes, sinon contradictoires, qui lui conferent une intensité spéciale et la rendent mémorable » (idem, p. 43).

Racines oubliées, ou la biologie des images

Saxl: Warburg proposait une science qui n'aurait jamais vu le jour. Pareille pour son anthropologie. Warburg entre en contact, atravers Smithsonain Instutuion, avec une bibliographie sur la transmission des symboles culturels au travers de iconographies. Méprisait déjà l'approche esthétisant quand il vas aux Hopi: lui interessait la nécessité de l'image, rôle dans le processus de pensée et constitution d'une tradition.

Image comme « produit biologiquement nécessair », écrit Warburg. Comment comprendre ça? Severi critique la conception de Gombrich. Warburg a opposé l'approche esthétisante á un point de vue diamétralement opposé (biologique/botanique). Il y a une brance de l'anthropologie du XIXe siècle, porté le nom de biologie des images/ornaments → c'est là les racines de l'anthropologie warburgienne. Notion de nachleben (« vie posthume », « retour » ou transformation dans le temps d'un thème iconographique).

Haldon: critique le point de vue esthétique por sa « subjectivité », mais aussi pour être trôp influenciée par la culture occidentale et risque de ne jamais pouvoir s'émanciper du point de vue ethnocentrique. Il veux faire une traitement scientifique de l'art. Pitt-Rivers: militaire et collectionaire britanique, défenseur des idées de Darwin. On dois reflechir sur lui pour mieux comprendre les fondaments des cette nouvelle « science des formes » qui naît en Anglaterre dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Formes et idées: Pitt-Rivers et la prophétie du passé

Intention d'appliquer tout la théorie de l'évolution aux production de l'esprit humain. Relations entre formes sont cruciales, « car elles permettent de reconstruire les opérations mentales qu'elles impliquent » (idem, p. 50). Posisiblité d'analyser la mémoire automatique de l'homme telle qu'elle s'exprime dans les formes le plus simples, permetent d'analyser l'évolution de l'esprit dans l'espèces humaine.Analyse des objets nous permetre d'aller très loin dans cette reconstruction « prophétique » des origines de l'humanité. Du simple au complex, comparée aux êtres vivants. « en montrant la manière dont les opérations mentales se perpétuent dans le temps par l'évolution des formes, contribuent à la construction d'une zoologie ou d'une botanique des idées » (idem, p. 53). Voilà le sens de biologie des images. Analyse des formes en inférent de l'inconnu à partir du connu.

Hjalmar stolpe : Prototypes et cryptoglyphes

Considerer le dessin primitif comme un sorte d'écriture. Formulation par Stolpe, son projet, inspiré par la lecture de Pitt-Rivers: « il s'agit, pour lui, d'identifier par comparaison les grands types graphiques de l'iconographie primitive »(idem, p.56). Conclusions de Stolpe: style graphique d'une tradition imprime aux formes une cohérence interne; le nombre de formes qu'on peut identifier est fini. Il critique la notion de Pitt-Rivers d'affinitée, en demonstrent que un processus de simplification progressive qu'il appelle conventionalisation. Simplification et abstration; ça que Stolpe appele cryptoglyphe, une représentation conventionnalisée en « forme d'hiéroglyphe » du prototype de la série : la figure humaine. Biologiste des images entre dans une domain que lui était interdit, ce du sens atribué aux images.

Processus cohérent de conventionnalisation permetre une pérpetuation temporelle – cryptoglyphe comme prototype de la figure humaine (concretisation de l'idée de nachleben, vie posthume des représentations iconographiques. « l'image en tant que trace matérielle fait émerger un travail de l'esprit, une série d'opérations mentales qui se trouvent associées à l'image (…) capacité de l'image susciter par projection cette chaîne d'associations perceptives » (idem, p. 61/2): deux opérations mentales distinctes: a) sélection qui retient seulement certains traits de l'image réelle, b) sélection conduit à l'élaboration d'un modèle graphique. Parties vides remplies à partir des traits sélectionnés. À partir de ces opérations l'oeil vois un serpent (fig14). On verrais plus tard que cette pensée coincide aussi avec la saillance visuelle et des aspects mnémoniques des images, pas uniquement avec l'attribution d'un sens à l'objet.

Retour vers le serpent-foudre

« le premier modèle de l'idée de Nachleben que Warburg appliquera à l'art dela Renaissance italienne, est clairement identifiable dans ce que Stolpe appelle l'histoire de vie d'un dessin » (idem, p. 65): mais ça que fait de le travail de Stolpe darwinien et positivist, un étude scientifique et non esthétique des arts « décoratifs » des populations primitives. Fondée sur l'hypothèse: « persistance de certains motifs graphiques est le résultat d'une mémoire inconsciente, ou d'un aspect instinctuel de la mémoire s'exprimant dans les pratiques qui conduisent à l'ivnention des formes » (idem, p. 66). Témoignes d'idées ou opérations mentales. Bref, influence des perspectives évolutionnistes et morphologiques dans l'idée d'une « necessité biologique », de Warburg.

Warburg anthropologue, ou le déchiffrement d'une utopie

Question de cet partie du travail: « quelle utopie, quelle anthropologie à venir – dans sa double ambition de travail critique sur le sens des images et de réflexion sur les opérations mentales qu'elles impliquen – constitue le développement possible de son oeuvre » (idem p. 66). Vienons à la critique épistémologique: conséquences et applications sur la recherche empirique. Trois bilans: fondements de l'analyse comporative des iconographies (très utilisé dans l'anthropologie contemporaine);opérations mentales impliqués par les formes; relation entre images et langages, que peut s'intauré au sein des traditions que nous appelons à tot « orales ».

Relations entre forme et représentation mentale. Influence de Goethe biologiste (ni la causalité ni le sens, mais décrire les formes élémentaires desphénomènes) et darwinienne. Analyse sur deux plans, psychologique et formel, que atire notre intérêt: « l'analyse morphologique, pour être efficace, doit se focaliser sur la relation entre la trace graphique et l'opération mentale qu'elle suppose » (idem, p. 68).

Avec la relation entre forme et langage, il faut metre en question la relation entre l'image et la mémorisation, sinon la analyse des séries d'affinités entre des motifs graphiques c'est vide. Utuilité pour la compréhension des tradition « orales et iconographiques » des sociétes sans pecriture. Comprendre comment la mémoire s'insautre dans les sociétés dépourvues d'écriture. Notre interesse c'est « la relation qui s'établit entre certaines formes et certains mots dans le contexte d'une pratique de mémorisation » (idem, p. 68). Relation mnémoniques entre images et mots que concerne, avant tout, les noms propres. Ces motstenus comme objet à préserver, collections de mots. « à l'inverse, les images qui servent de support à leur mémorisation sont interrogés comme des supports de sens qu'il faut déchiffrer pour évoquer à la mémoire le nom propre dont ils sont porteurs » (idem, p. 69). Il ne s'agit pas d'imitation direct d'un mot par la forme. Importance de comprendre les pratiques liées à la mpemorisation à partir des relations entre image et mémoire verbale, qui aident à la constituision d'une tradition.

« Nous n'étudierons donc plus seulement l'évolution des formes mais plutôt le mode de relation qui, à l'intérieur d'une tradition, s'établit entre une forme en tant que trace matérielleinscrite sur un support et les opérations mentales, les actes de regard et le type d'associations qu'elle suppose . En ce sens, au lieu de nous référer à'lévolutionnisme naif des biologistes, nous reprendrons les interrogations de Warburg à propos de la chimère hopi et des opérations mentales que l'association de traits hétérogènes qui la caractérise semble impliquer » (idem, p. 69). Quelles opérations cognitives impliquéspar rapport au fonctionnement d'une tradition spécifique.

Chimere hopi beaucoup plus simplifiée que la grecque (la conventionnalisation dont parle Stolpe, c'est-á-dire,la simplification de sa structure): il y a une demande pour la compléter mentalement. « en tant que résultat d'une conventionnalisation iconographique, la chimére hopi est donc un ensemble d'indices visuels où ce qui est donné à voir appelle nécessairement l'interprétation de l'implicite » (idem, p. 70). Partie invisible engendrée à partir des indices données au space mentale. Une image a une saillanceque qui la distingue d'autres phénomènes visuels: images avec une sillance visuelle et « mnémonique, capacité devéhiculer et préserver du sens » (idem, p. 70), relationées. Ne vient pas du rien, mais d'une classification, taxinomique des objets.

Images-séquences et objets-chimères

téchniques graphiques de mémorisation des sociétés de tradition orale. Liens entre images et les techniques de mémorisation. Lévi-Strauss:la façondont les objets son classés par leur cultures. Et la relation entre eux, plutôt que leur prise singuliere.

Usage rituel du nom propre dont le but est l'établissiment et le renouvellement périodique de cette relation complexe d'identification avec l'ancêtre.Types de répresentation visuels des noms comme images-séquences et objets-chimères (les objets utilisés pour ce souvenance?)

Une image-séquence

Corde crocodille: sinuouse come l'animal. Grands noeuds désgnent les toponymes des lieux qu'ont été parcourus, étape par étape, par le Crocodile à pemerger des eaux; les petits noeuds, sont des anthroponymes désgnien les noms des ancêtes du clan – distinction entre les differentes catégories de noms. « à chque noeud est lié un épisode relatant la vie des ancêtres et chacun se trouve ainsi associé au mythe d'origine du crocodile » (idem, p. 76). figure 16: fonctionnement de la corde. « elle illustre, au-delà de ses pouvoirs, l'établissement d'une relation entre deux séries de traces à fixer en mémoire: uneséquence de noms de personnes ou d'êtres mythiques (les ancêtres du clan) s'y trouve articulée avec une séquence de noms de lieux, ceux des étapes de la migration originaire, qui sont devenus autant de villages » (idem, p.77).

Biologie des images: si c'est possible d'analyser une forme pour faire apparaître les opérations mentales qu'elle implique, donc, du point de vue de la répresentation mentale (mnémonique) elle imprime un ordre en etablissent une correspondance entre succession dans l'espace (lieux de migration muthique) et dans le temps (ancêtres du clan). Ces articulations entre lists de noms (lié au espace physique, migrations, identification rituelles avec les ancêtres) comme paradigme illustrant un « modèle minimal » d'un certain type de pratique sociale de mémorisation.

Il illustre aussi un principe général: « toute pratique liée à la mémorisation suppose un ordre » (...). Opération de la mise en mémoire par l'image implique la classification et, ce faisant, les types d'inférence que toute classification suppose » (idem, p. 78). noms associés à d'autres supports. Nicholas Thomas:pas de « répresentation », mais plutôt « considérer que l'art est créateur de présences et non imitation ou image d'une entité qui aurait une existence autonome » (THOMAS apud SEVERI, p. 78). Fonction plus limitée de ces objets: « celle de rendre visible, et ainsi présent à la mémoire, une appellation » (SEVERI, idem, p. 78).

Objets-Chimères:

Nouvel aspect de la représentation du nom propre par l'objet. Soit incarner un ancêtre soit être possédé par un esprit ancestral. « pour des représentations plastiques, des masques ou d'autres images deviennent le support d'un nom, il faut non seulement que leur forme (…) soi conventionnalisée, mais aussi que le contexte de leur usage soi rituellement défini, et que ces représentations soient de cette manière rendues nettement distinctes d'autres images, plus quotidiennes, moins chargées de sens » (idem, p. 79)

operations mentales qui caractérisent ailleursce type de représentations: l'articulation de traits hétérogènes et le déchiffrement par la projection de parties implicites. Céchiffrement de l'image et mémoire du nom comme résultat d'une même opération.

« on peut conclure que la construction d'images mémorables repose toujours, dans les contextes que nous avons étudiés ici, sur deux conditions :

  • que ces images, en tant qu'objets situés dans un contexte rituel, soient toujours reconnaissable en tant qu'objets spécialement appropriés à la désignation d'un nom (ce 'uis est le cas de la cordelette) ;

  • que ces images soient douées d'une saillance visuelle particulière. Il faut, en d'autres termes, qu'elles déclemcjemt cette relation singulière entre aspect visible et aspect invisible de l'image qui caractérise ce que nous avons défini comme une chimère » (idem, p.86).

Mais aussi, une psychologie de la mémoire, une « saillance associée à certaines images, construites comme des chimères. Dans un langage plus proche de Warburg, nous décrirons ce processus comme une intensification de l'efficacité cognitive de l'image par la mobilisation, opérée par l'inférence visuelle, de ses parties invisibles » (idem, p. 86)

Rapport mot et image, qu'était qqch mal articulé par l'anthropologie, peut être vu ici comme représentations visuelles autres que sémiotiques et esthétiques (par séquences ordennées ou saillance visuelle). Possibilité de les appellé relations mnémoniques. Pas une tentative « d'imiter la voie de la référence propre à l'écriture, mais à la relation qu'elles établissent entre différents niveaux d'élaboration mnémonique » (idem, p. 87). deux critères pour la représentation chimérique: un d'ordre et un de saillance visuelle.

Une anthropologie que pourrais insérer « l'étude des images dans le champ d'une psychologie générale de l'expression » (citando Warburg) devrait nous conduire vers l'étude des traditions dites « orales », compairaison entre arts et techniques de la mémoire.



Chapitre 2. Une forme mnémonique amérindienne



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